mardi 17 décembre 2013

Strauss, Ravel et Bartok à la MC2, le 14 novembre 2013.

Début d’un concert… Le soleil disparait ; nuit. Puis, sous la lumière des projecteurs, les étoiles entrent en scène. Enfin, la lune fait son apparition. Elle dirige le ciel illuminé. Son nom : Emmanuel Krivine, le chef d’orchestre. Et toutes ces étoiles, ce sont les musiciens de l’orchestre philarmonique du Luxembourg. Dans un silence paisible, le concert commence. La première œuvre interprétée : une valse intitulée Légendes de la forêt viennoise. L’auteur de celle-ci, Johann Strauss (compositeur du Beau Danube bleu) nous transporte dans un monde imaginaire. L’insertion d’une cithare soliste à plusieurs reprises renforce cette sensation d’être…ailleurs. La deuxième œuvre est un Concerto pour piano et orchestre en sol majeur écrite par Maurice Ravel (étudié par les élèves de première en option facultative). Là encore, un soliste fait son apparition : le pianiste canadien Louis Lortie. Les trois mouvements de ce morceau sont facilement reconnaissables. Le premier s’apparente par moment au jazz. Le pianiste joue la mélodie, et est accompagné, renforcé, voire doublé par l’orchestre. Il se termine par un tutti. Puis, le calme prend place, et Louis Lortie entame le second mouvement. Il est seul, et la salle retient son souffle, comme émerveillée par la beauté du morceau. De temps en temps, une flûte, une clarinette, ou un violon dépose délicatement quelques phrases. Même quand le piano passe au second plan et accompagne les différents membres de l’orchestre, on ne peut s’empêcher d’être touché face à tant de finesse, de délicatesse, et répétons-le : de beauté. Puis, c’est le troisième mouvement qui repart avec les trompettes et le piano. Celui-ci a un caractère presque militaire (renforcé par l’importance des cuivres), puis très chantant. On retrouve quelque part un peu de la musique de Charlie Chaplin, aussi étrange que cela puisse paraître... Après un petit entracte, nous nous replongeons dans nos fauteuils, prêts à écouter la dernière pièce de la soirée : un concerto pour orchestre, composé Béla Bartók (également étudié en option). Ainsi, on ne s’étonne pas d’entendre un concerto en cinq mouvements au lieu de trois... A plusieurs reprises on reconnait une inspiration folklorique (par exemple dans le 1er ou dans le 4ème mouvement). Le 2ème cependant, appelé à juste titre Jeu de couples, nous laisse découvrir un dialogue entre cinq groupes d’instruments, comme les hautbois ou bien les bassons. Quoiqu’il en soit, c’est une œuvre emplie de belles sonorités que l’orchestre nous fait partager… Les musiciens se lèvent et le public applaudit ; ravi. Puis la lumière se rallume et nous sortons, des étoiles plein les yeux… Fin du concert.

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